Adeline Colonat, Science & Vie
Les autorités sanitaires recommandent de ne pas en manger plus de 2 fois par semaine, à cause notamment de leur contenu en mercure. Mais les bienfaits du poisson ne sont plus à démontrer !
Deux portions hebdomadaires sont recommandées : un poisson gras comme le saumon ou la sardine et un maigre comme le colin ou le cabillaud. Pourquoi ? Parce que la chair d'un poisson reflète l'eau dans laquelle il vit : les molécules toxiques s'y retrouvent.
A commencer par le méthylmercure (MeHg). A haute dose, ce métal est toxique pour le système nerveux central du fœtus et de l'enfant chez qui il pourrait ralentir la croissance. L'ANSES estime que les concentrations habituelles ne représentent pas de danger. Mais les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants en bas âge ne devraient pas consommer d'espadon, requin, marlin, siki ou lamproie et pas plus d'une fois par semaine de thon, lotte, loup de l'Atlantique, anguille, flétan de l'Atlantique, mulet, brochet, dorade ou esturgeon.
Prudence pendant la grossesse et chez les enfants
Autres "poisons", les PCB (hydrocarbures) et dioxines qui s'accumulent dans la graisse des poissons et sont suspectés d'être cancérigènes et perturbateurs endocriniens. Méfiance donc pour les espèces qui les accumulent le plus : anguille, barbeau, brème, carpe, silure. Selon l'ANSES, un adulte peut en manger deux fois par mois mais les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants seulement une fois tous les deux mois. En limitant ainsi sa consommation et en variant les espèces, les bienfaitsresteraient supérieurs aux risques.